Les qualités physiques du golfeur sont les moins visibles
La préparation physique , dans l’imaginaire collectif, est avant tout le travail de force, de vitesse, de détente, le gainage. La première pensée du golfeur est donc fort logiquement ‘ce n’est pas pour moi, je n’en ai pas besoin’. Pourtant, comment expliquer que les 1000 meilleurs joueurs du monde utilisent comme base d’entraînement la préparation physique, que les tous meilleurs la pratiquent 5 fois par semaine, les semaines de relâche, et 4 fois les semaines de tournoi ?
La réussite en sport (victoire, plaisir de pratiquer) passent par la préparation physique. C’est encore plus vrai au golf que dans les autres sports.
C’est tout simplement parce que les golfeurs ne savent pas ce qu’est la préparation physique. Parmi les composantes d’un entraînement réussit au golf, on retrouve la technique, le physique, la psychologie et le matériel. L’entraînement doit être un engagement permanent et prendre soin du moindre détail.
La préparation physique est un élément essentiel dans la préparation de joueurs. Elle est très clairement un composant qui est approuvé et pratiqué par les joueurs ayant atteint un certain niveau. Le tout étant d’utiliser le mot entraînement dans le bon sens et alors la préparation physique devient évidente.
Etymologiquement, s’entraîner implique une direction à prendre, s’entraîner pour quelque chose. Il s’agit donc de s’entraîner avec un but et non d’enchaîner les séances les unes à la suite des autres, sans réel objectif. Ce n’est qu’à ce moment-là que la préparation physique deviendra obligatoire : lorsque vous arrêterez de vous amuser et que vous passerez à l’entraînement dans le but de progresser.
Pourquoi ? Parce que la préparation physique prépare à un but (on ne peut pas préparer pour rien). A ce moment, et uniquement à ce moment-là, on peut définir la base de départ (les tests initiaux) puis décider du chemin à parcourir pour arriver à ce but (l’entraînement, le cheminement vers ce but).
En termes sportifs, le chemin à parcourir (la demande spécifique de préparation) peut-être très vaste. Chaque sport est spécifique et le préparateur physique peut, rien qu’en se basant sur l’aspect physiologique et sur l’aspect physique, avoir plusieurs centaines/milliers de cheminements possibles en fonction du sport à préparer et du niveau de départ et des objectifs de l’athlète particulier.
Il est vrai que le golfeur, le rugbyman ou le cycliste n’ont en apparence pas grand-chose à voir. Pourtant, en y regardant de plus près, ils partent tous de la même base : le corps humain. Le talent, le don génétique qui fait du golfeur le numéro 1 n’a rien à voir avec la fatigue, la déshydratation, le déséquilibre musculaire, le manque de stabilité dynamique… Le meilleur talent du monde a besoin d’avoir un corps apte à 100% pour pouvoir faire la démonstration de ce qu’il est réellement capable de faire.
L’objectif de la préparation physique au golf
C’est l’objectif même de la préparation physique au golf (et dans tous les autres sports) : amener le corps à son niveau de compétence spécifique maximale pour qu’ensuite l’entraîneur puisse donner les armes technico-tactiques à l’athlète pour qu’il puisse faire étalage de son talent, de ses compétences sportives.
Qui est le préparateur physique ?
Le dilemme est alors de choisir son préparateur physique
– Devons-nous étudier le sport et ensuite apprendre comment s’entraîner pour y progresser (les préparateurs spécialistes d’un sport ou les entraîneurs-préparateurs) ?
– Devons-nous apprendre comment s’entraîner et ensuite apprendre comment adapter cet entraînement pour le sport cible (les préparateurs non spécialistes) ?
Ce sont là des solutions qui peuvent paraître trop subtiles pour faire une réelle différence. Pourtant la première solution peut engendrer des complications lorsque l’on aborde la spécificité de chaque geste.
La preuve par l’exemple : Le swing
Prenons l’exemple du Swing au golf. On peut voir que les bras sont d’abord amenés vers l’arrière et le haut avant de descendre violemment vers le bas et donc la balle. Ainsi, le grand dorsal est clairement le muscle principalement mis à contribution sur ce mouvement. Il est donc logique de chercher à le renforcer. On va donc proposer un exercice visant à cet objectif. Et c’est là que la différence va commencer à apparaître et à provoquer des soucis d’optimisation.
L’entraîneur-préparateur
Le préparateur spécialiste connait parfaitement l’ensemble des gestes et des besoins sur les mouvements au golf et va donc proposer des exercices travaillant les différents muscles en fonction des problèmes que rencontre le golfeur sur les parcours. Pour notre exemple du Swing, il pourra proposer des Pull-down à la poulie haute (ou une machine spécifique) afin de renforcer les grands dorsaux. En fait il va piocher dans sa base d’exercices en fonction des objectifs de la séance.
C’est ce que l’on rencontre par exemple dans toutes les salles de gym : on veut travailler une zone morphologique, on choisit l’exercice qui va la solliciter. On va ensuite choisir les charges et le volume en fonction d’une planification cohérente avec l’objectif.
Aucun doute que cette technique, si elle est appliquée avec la résistance et les volumes corrects, pourra améliorer la force opérationnelle des grands dorsaux. Ceci semble correct et ça l’est … dans une certaine mesure : le préparateur physique va amener le muscle au niveau souhaité et le golfeur pourra alors apprendre à l’utiliser sur le green.
Mais ceci est une ancienne vision, qui apparaît maintenant comme assez limitée. En termes de spécificité, l’aspect fonctionnel de cet exercice est limité par :
– La position est non fonctionnelle et avec une orientation et un positionnement incorrects du corps
– L’isolement spécifique du grand dorsal est à l’opposé du geste final (le swing) qui est un recrutement global et coordonné d’un ensemble de muscles synergiques
– La cinétique de la contraction, pour le Pull-down, est une contraction concentrique suivie d’une phase excentrique guidée. Ceci est à l’opposé du geste sur le green
– Le pull-down ne gère en aucun cas la pesanteur. Ce mouvement (et la plupart des mouvements d’isolation) est même totalement inverse des effets de la pesanteur
– L’exercice d’isolation du grand dorsal est quasiment sans effet proprioceptif (la sensation gestuelle). Or dans la vraie vie, tous les mouvements sont régis par les terminaisons nerveuses (les sensations conscientes et inconscientes). Ces sens sont mélangés ou supprimés par les exercices non-fonctionnels, engendrant un désapprentissage de l’utilisation du grand dorsal sur le geste final.
Ainsi le choix de l’exercice, qui a semblé correct, demandera un peu plus de réflexion. Nous pouvons utiliser le Pull-down. Il peut jouer un rôle dans la préparation physique. Mais il doit être intégré dans un ensemble de gestes afin que les gains de force du grand dorsal puissent être utilisés dans les gestes spécifiques, ‘transférés’ comme on dit traditionnellement.
En allant dans ce sens, l’absolu serait de faire plusieurs parcours de golf chaque jour et de travailler les exercices en les incluant dans les parcours. Malheureusement, pour obtenir une réelle progression de la condition physique, le temps nécessaire ne coïnciderait jamais avec le temps disponible (on progresse durant la récupération) ; et plus le niveau monte, plus cela est vrai.
Le préparateur non entraîneur
Il est donc nécessaire de concilier approche spécifique et développement des qualités physiques.
Autre problème de ce choix : Le principe de renforcement. L’adaptation gestuelle, la progression se fait par des demandes spécifiques et répétées. Répéter chaque jour les gestes spécifiques permettra une progression, c’est indéniable. Par contre, si l’équilibre musculaire, la coordination, la fonctionnalité de chaque muscle impliqué ne sont pas optimales, la répétition de ces gestes amènera aussi l’adaptation … dans le mauvais sens. Ainsi, des golfeurs ayant un réel talent, mais qui n’ont pas acquis les qualités physiques nécessaires, n’arriveront jamais au niveau auquel ils pourraient aspirer.
Au final, nous en arrivons à une inversion du choix initial pour éviter les mauvais renforcements : il faut apprendre au corps à bien fonctionner et ce n’est qu’ensuite que ce dernier pourra être utilisé de la bonne manière. L’entraînement n’est alors plus une décomposition des gestes spécifiques pour en améliorer les points particuliers, mais des gestes globaux que l’on modifie pour s’approcher au mieux du spécifique.
Il s’agit en fait de la réponse à la seconde question : Devons-nous apprendre comment s’entraîner et ensuite apprendre comment adapter cet entraînement pour le sport cible (les préparateurs non spécialistes) ?
Cela semble, à terme, la meilleure manière de procéder : appliquer un entraînement fonctionnel de manière spécifique à un sport, ici le golf.
Source: Physical Solutions (F.I.T.)
La préparation physique , dans l’imaginaire collectif, est avant tout le travail de force, de vitesse, de détente, le gainage. La première pensée du golfeur est donc fort logiquement ‘ce n’est pas pour moi, je n’en ai pas besoin’. Pourtant, comment expliquer que les 1000 meilleurs joueurs du monde utilisent comme base d’entraînement la préparation physique, que les tous meilleurs la pratiquent 5 fois par semaine, les semaines de relâche, et 4 fois les semaines de tournoi ?
La réussite en sport (victoire, plaisir de pratiquer) passent par la préparation physique. C’est encore plus vrai au golf que dans les autres sports.
C’est tout simplement parce que les golfeurs ne savent pas ce qu’est la préparation physique. Parmi les composantes d’un entraînement réussit au golf, on retrouve la technique, le physique, la psychologie et le matériel. L’entraînement doit être un engagement permanent et prendre soin du moindre détail.
La préparation physique est un élément essentiel dans la préparation de joueurs. Elle est très clairement un composant qui est approuvé et pratiqué par les joueurs ayant atteint un certain niveau. Le tout étant d’utiliser le mot entraînement dans le bon sens et alors la préparation physique devient évidente.
Etymologiquement, s’entraîner implique une direction à prendre, s’entraîner pour quelque chose. Il s’agit donc de s’entraîner avec un but et non d’enchaîner les séances les unes à la suite des autres, sans réel objectif. Ce n’est qu’à ce moment-là que la préparation physique deviendra obligatoire : lorsque vous arrêterez de vous amuser et que vous passerez à l’entraînement dans le but de progresser.
Pourquoi ? Parce que la préparation physique prépare à un but (on ne peut pas préparer pour rien). A ce moment, et uniquement à ce moment-là, on peut définir la base de départ (les tests initiaux) puis décider du chemin à parcourir pour arriver à ce but (l’entraînement, le cheminement vers ce but).
En termes sportifs, le chemin à parcourir (la demande spécifique de préparation) peut-être très vaste. Chaque sport est spécifique et le préparateur physique peut, rien qu’en se basant sur l’aspect physiologique et sur l’aspect physique, avoir plusieurs centaines/milliers de cheminements possibles en fonction du sport à préparer et du niveau de départ et des objectifs de l’athlète particulier.
Il est vrai que le golfeur, le rugbyman ou le cycliste n’ont en apparence pas grand-chose à voir. Pourtant, en y regardant de plus près, ils partent tous de la même base : le corps humain. Le talent, le don génétique qui fait du golfeur le numéro 1 n’a rien à voir avec la fatigue, la déshydratation, le déséquilibre musculaire, le manque de stabilité dynamique… Le meilleur talent du monde a besoin d’avoir un corps apte à 100% pour pouvoir faire la démonstration de ce qu’il est réellement capable de faire.
L’objectif de la préparation physique au golf
C’est l’objectif même de la préparation physique au golf (et dans tous les autres sports) : amener le corps à son niveau de compétence spécifique maximale pour qu’ensuite l’entraîneur puisse donner les armes technico-tactiques à l’athlète pour qu’il puisse faire étalage de son talent, de ses compétences sportives.
Qui est le préparateur physique ?
Le dilemme est alors de choisir son préparateur physique
– Devons-nous étudier le sport et ensuite apprendre comment s’entraîner pour y progresser (les préparateurs spécialistes d’un sport ou les entraîneurs-préparateurs) ?
– Devons-nous apprendre comment s’entraîner et ensuite apprendre comment adapter cet entraînement pour le sport cible (les préparateurs non spécialistes) ?
Ce sont là des solutions qui peuvent paraître trop subtiles pour faire une réelle différence. Pourtant la première solution peut engendrer des complications lorsque l’on aborde la spécificité de chaque geste.
La preuve par l’exemple : Le swing
Prenons l’exemple du Swing au golf. On peut voir que les bras sont d’abord amenés vers l’arrière et le haut avant de descendre violemment vers le bas et donc la balle. Ainsi, le grand dorsal est clairement le muscle principalement mis à contribution sur ce mouvement. Il est donc logique de chercher à le renforcer. On va donc proposer un exercice visant à cet objectif. Et c’est là que la différence va commencer à apparaître et à provoquer des soucis d’optimisation.
L’entraîneur-préparateur
Le préparateur spécialiste connait parfaitement l’ensemble des gestes et des besoins sur les mouvements au golf et va donc proposer des exercices travaillant les différents muscles en fonction des problèmes que rencontre le golfeur sur les parcours. Pour notre exemple du Swing, il pourra proposer des Pull-down à la poulie haute (ou une machine spécifique) afin de renforcer les grands dorsaux. En fait il va piocher dans sa base d’exercices en fonction des objectifs de la séance.
C’est ce que l’on rencontre par exemple dans toutes les salles de gym : on veut travailler une zone morphologique, on choisit l’exercice qui va la solliciter. On va ensuite choisir les charges et le volume en fonction d’une planification cohérente avec l’objectif.
Aucun doute que cette technique, si elle est appliquée avec la résistance et les volumes corrects, pourra améliorer la force opérationnelle des grands dorsaux. Ceci semble correct et ça l’est … dans une certaine mesure : le préparateur physique va amener le muscle au niveau souhaité et le golfeur pourra alors apprendre à l’utiliser sur le green.
Mais ceci est une ancienne vision, qui apparaît maintenant comme assez limitée. En termes de spécificité, l’aspect fonctionnel de cet exercice est limité par :
– La position est non fonctionnelle et avec une orientation et un positionnement incorrects du corps
– L’isolement spécifique du grand dorsal est à l’opposé du geste final (le swing) qui est un recrutement global et coordonné d’un ensemble de muscles synergiques
– La cinétique de la contraction, pour le Pull-down, est une contraction concentrique suivie d’une phase excentrique guidée. Ceci est à l’opposé du geste sur le green
– Le pull-down ne gère en aucun cas la pesanteur. Ce mouvement (et la plupart des mouvements d’isolation) est même totalement inverse des effets de la pesanteur
– L’exercice d’isolation du grand dorsal est quasiment sans effet proprioceptif (la sensation gestuelle). Or dans la vraie vie, tous les mouvements sont régis par les terminaisons nerveuses (les sensations conscientes et inconscientes). Ces sens sont mélangés ou supprimés par les exercices non-fonctionnels, engendrant un désapprentissage de l’utilisation du grand dorsal sur le geste final.
Ainsi le choix de l’exercice, qui a semblé correct, demandera un peu plus de réflexion. Nous pouvons utiliser le Pull-down. Il peut jouer un rôle dans la préparation physique. Mais il doit être intégré dans un ensemble de gestes afin que les gains de force du grand dorsal puissent être utilisés dans les gestes spécifiques, ‘transférés’ comme on dit traditionnellement.
En allant dans ce sens, l’absolu serait de faire plusieurs parcours de golf chaque jour et de travailler les exercices en les incluant dans les parcours. Malheureusement, pour obtenir une réelle progression de la condition physique, le temps nécessaire ne coïnciderait jamais avec le temps disponible (on progresse durant la récupération) ; et plus le niveau monte, plus cela est vrai.
Le préparateur non entraîneur
Il est donc nécessaire de concilier approche spécifique et développement des qualités physiques.
Autre problème de ce choix : Le principe de renforcement. L’adaptation gestuelle, la progression se fait par des demandes spécifiques et répétées. Répéter chaque jour les gestes spécifiques permettra une progression, c’est indéniable. Par contre, si l’équilibre musculaire, la coordination, la fonctionnalité de chaque muscle impliqué ne sont pas optimales, la répétition de ces gestes amènera aussi l’adaptation … dans le mauvais sens. Ainsi, des golfeurs ayant un réel talent, mais qui n’ont pas acquis les qualités physiques nécessaires, n’arriveront jamais au niveau auquel ils pourraient aspirer.
Au final, nous en arrivons à une inversion du choix initial pour éviter les mauvais renforcements : il faut apprendre au corps à bien fonctionner et ce n’est qu’ensuite que ce dernier pourra être utilisé de la bonne manière. L’entraînement n’est alors plus une décomposition des gestes spécifiques pour en améliorer les points particuliers, mais des gestes globaux que l’on modifie pour s’approcher au mieux du spécifique.
Il s’agit en fait de la réponse à la seconde question : Devons-nous apprendre comment s’entraîner et ensuite apprendre comment adapter cet entraînement pour le sport cible (les préparateurs non spécialistes) ?
Cela semble, à terme, la meilleure manière de procéder : appliquer un entraînement fonctionnel de manière spécifique à un sport, ici le golf.
Source: Physical Solutions (F.I.T.)